Vers une Unification Énergétique au Cœur de l’Alliance des États du Sahel

Vers une Unification Énergétique au Cœur de l’Alliance des États du Sahel
Les États membres de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) — Mali, Burkina Faso et Niger — œuvrent à la création d’un système énergétique commun et cohérent au sein de leur espace confédéral.
Cette ambition s’est concrétisée lors de la toute première réunion des régulateurs du secteur énergétique de l’AES, organisée ce mardi à Bamako sous la présidence du Premier ministre malien, le général de division Abdoulaye Maïga.
Dans son discours inaugural, le général Maïga a insisté sur la nécessité de bâtir un espace marqué par la paix, la solidarité, la souveraineté et le progrès partagé. Selon lui, la synergie des efforts permettra de renforcer la sécurité énergétique, d’optimiser les coûts, d’améliorer l’efficacité du marché et de favoriser une transition énergétique axée sur les sources renouvelables.
Cette rencontre stratégique entre les instances de régulation traduit une volonté manifeste d’unité entre les trois nations, qui adoptent désormais une vision commune sur les grandes problématiques régionales dans le domaine énergétique.
Le chef du gouvernement malien a aussi rappelé que les pays de l’AES disposent d’un potentiel énergétique considérable, avec des ressources naturelles variées telles que le soleil, le vent, l’eau, l’uranium, le charbon, le pétrole ou encore la biomasse. Il a souligné que l’énergie doit être perçue non comme un simple bien commercial, mais comme un levier stratégique de défense et de souveraineté.
Cependant, Maïga n’a pas manqué d’alerter sur les obstacles à surmonter : un faible taux d’accès à l’électricité, une capacité de production insuffisante, des échanges énergétiques régionaux limités, de lourdes pertes techniques et commerciales, un déficit d’infrastructures, ainsi qu’un secteur privé peu compétitif.