Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a frappé fort lors de son discours de Nouvel An, annonçant la fin de toutes les présences militaires étrangères sur le sol sénégalais dès 2025. Ce message marque un tournant historique pour le Sénégal, qui affirme sa souveraineté et réaffirme son indépendance face à des décennies de relations asymétriques.

Un acte de souverainisme fort

Élu sur la promesse d’un souverainisme panafricaniste, Bassirou Diomaye Faye concrétise un engagement phare de son mandat. Après avoir déclaré en novembre 2024 que les bases françaises seraient fermées, il va plus loin en étendant cette mesure à toutes les forces militaires étrangères.

« Le Sénégal est un pays indépendant, un pays souverain, et la souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires étrangères, » a martelé le président.

Cette décision intervient dans un contexte où le panafricanisme de gauche gagne du terrain, porté par des dirigeants africains de plus en plus déterminés à briser les chaînes de la dépendance étrangère.

Un nouvel élan pour la coopération stratégique

Le président a précisé que cette rupture ne signifiait pas un isolement, mais une transformation profonde des relations internationales du Sénégal :

« Tous les amis du Sénégal seront traités comme des partenaires stratégiques, dans le cadre d’une coopération ouverte, diversifiée et décomplexée. »

Il a également instruit son ministre des Forces armées de redéfinir une doctrine de coopération en matière de défense et de sécurité. L’objectif est clair : renforcer les capacités locales tout en collaborant sur des bases équitables avec d’autres nations.

Une page qui se tourne pour l’Afrique de l’Ouest

Cette annonce du Sénégal, 64 ans après son indépendance, pourrait inspirer d’autres pays africains à revoir leurs relations avec les puissances étrangères. La fin des bases militaires étrangères symbolise une volonté de maîtriser son destin et de bâtir une Afrique fière, autonome et résolument tournée vers l’avenir.

 

Le départ des bases ne signe pas la fin de la coopération, mais appelle à une refonte plus respectueuse de la souveraineté nationale. Une doctrine militaire actualisée et des partenariats équilibrés ouvriront la voie à un Sénégal plus fort et plus libre.

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