Dans un monde qui va toujours plus vite, où l’on est souvent happé par le quotidien, revenir à ses racines, c’est comme retrouver un souffle, une boussole, une lumière intérieure. C’est un retour vers soi.

Se reconnecter à ses racines, c’est bien plus qu’un simple voyage vers le passé. C’est une quête identitaire profonde, un besoin vital de comprendre d’où l’on vient pour mieux savoir où l’on va. C’est renouer avec son histoire familiale, sa culture, ses valeurs, ses langues, ses rites. C’est redonner un sens à sa trajectoire.

L’écrivaine sénégalaise Ken Bugul en est un bel exemple. Après une période de déracinement et de souffrance en Europe, elle est retournée dans son pays natal, le Sénégal. Là, dans cette terre familière, elle a puisé une force nouvelle. En s’immergeant à nouveau dans ses traditions, elle a guéri des blessures invisibles et donné naissance à une œuvre littéraire marquante, profondément ancrée dans l’âme africaine.

Retrouver ses racines, c’est parfois aussi interroger la mémoire vivante : parler avec ses grands-parents, feuilleter de vieilles photos, écouter les récits oubliés, les anecdotes, les proverbes. C’est dans ces détails que se cachent des trésors insoupçonnés qui nourrissent l’estime de soi.

Cette reconnexion n’est pas un repli, mais une renaissance. Elle nous permet de mieux comprendre nos réactions, nos choix, nos aspirations. Elle nous rend plus solides, plus alignés, plus confiants.

En somme, revenir à ses racines, c’est retrouver sa vérité intérieure. C’est faire la paix avec soi-même pour mieux avancer.

Par Agossou S.B. ATTINZOVE, l’Africain Engagé !