Depuis plusieurs jours, une véritable tempête médiatique s’est levée autour des nouveaux passeports de l’Alliance des États du Sahel (AES). Plusieurs citoyens maliens se sont vu refuser ces documents au consulat de France à Bamako, suscitant colère et incompréhension. Face à cette situation, l’État malien n’a pas tardé à réagir.

 

Dans un communiqué officiel publié ce dimanche 16 février 2025, le Ministère de la Sécurité du Mali a tenu à remettre les pendules à l’heure : aucune notification officielle n’a été reçue concernant un quelconque problème d’acceptation de ce passeport souverain. L’État malien insiste sur le fait que toutes les procédures ont été respectées, soulignant que dès le 22 janvier 2025, l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) ainsi que l’ensemble du réseau diplomatique malien et les représentations étrangères accréditées ont été dûment informés de l’entrée en vigueur du nouveau passeport.

 

D’ailleurs, des spécimens physiques ont été envoyés aux représentations concernées afin de faciliter leur reconnaissance et leur intégration dans les bases de données. Le ministère précise que des échanges sont en cours avec certains partenaires pour lever les éventuelles restrictions liées à des procédures internes spécifiques.

 

Souveraineté et bras de fer diplomatique ?

Cette affaire révèle une tension latente entre le Mali et certains pays occidentaux, notamment la France, qui semblent poser des obstacles à la reconnaissance des documents de voyage émis par l’AES. Derrière cet imbroglio administratif se cache une véritable bataille pour la souveraineté : en refusant d’utiliser les anciens passeports CÉDÉAO et en imposant un passeport propre à l’AES, Bamako, Ouagadougou et Niamey affirment leur indépendance face aux anciennes tutelles.

 

Le gouvernement malien rassure cependant ses citoyens et les invite à signaler tout problème via les canaux officiels. Une manière de traiter chaque cas individuellement tout en poursuivant les discussions au niveau diplomatique.

 

L’enjeu est clair : le respect du choix des peuples et de leur souveraineté. L’affaire des passeports AES est bien plus qu’un simple blocage administratif, elle représente un test grandeur nature de l’acceptation de l’AES sur la scène internationale.

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