Les 26 et 27 novembre 2024, la Division Sécurité coopérative de l’État-major militaire international (EMI) et une délégation de la Commission de l’Union africaine (CUA) ont tenu à Bruxelles leur neuvième série d’entretiens de travail OTAN-Union africaine (UA).

Les discussions ont été axées sur les sujets suivants :

les défis de sécurité posés par les opérations de soutien de la paix de l’UA ;
le soutien de l’OTAN aux processus de normalisation militaire et de retour d’expérience de l’UA ;
le renforcement des capacités, y compris en matière de formation et d’entraînement ;
la capacité de préparation aux catastrophes au sein de la CUA ;
la participation croisée aux exercices de l’OTAN et de l’UA ;
le soutien de l’OTAN à l’élaboration des politiques de la CUA.

Le général de division Dacian Tiberiu Șerban, directeur de la Division Sécurité coopérative de l’EMI, a officiellement ouvert la réunion en souhaitant la bienvenue au général de brigade Cheick Fanta Mady Dembélé, chef de la Division Opérations de soutien à la paix au Département Affaires politiques, paix et sécurité de l’UA, et à ses collaborateurs. « Dans un environnement de sécurité mondial toujours plus complexe, en proie à des conflits et à des crises, la coopération internationale est plus essentielle que jamais », a-t-il déclaré. Le général de division Șerban a ajouté : « Le travail de coopération OTAN-UA offre une occasion unique d’aborder ces difficultés grâce au partage d’expertise et à un engagement en faveur de la paix, de la sécurité et de la prospérité mutuelle. » Le sommet de l’OTAN tenu à Washington en juillet dernier a permis de réaffirmer l’importance du partenariat entre les deux organisations et d’adopter un plan d’action visant à renforcer l’engagement de l’OTAN dans le voisinage méridional.

Le général de brigade Dembélé a remercié l’OTAN de son accueil chaleureux et a insisté sur l’importance de reconnaître qu’aucune crise ne se limite qu’à un pays. Il a par ailleurs rappelé qu’il convenait de revoir le paradigme actuel – « des solutions africaines aux problèmes africains » –, sachant qu’il existe « des réponses africaines aux défis liés à la paix et à la sécurité en Afrique ».

Les entretiens de travail ont d’abord porté sur les progrès accomplis depuis la dernière réunion entre militaires tenue en juin 2024 au siège de la CUA, à Addis-Abeba. Les représentants de la CUA ont présenté un aperçu stratégique des opérations de soutien de la paix menées par l’UA et des perspectives quant à la mise en œuvre de la résolution 2719 du Conseil de sécurité des Nations Unies. « L’OTAN peut partager son expertise avec la CUA en vue de la planification des opérations aux niveaux opératif et stratégique, ainsi que de l’élaboration de politiques connexes visant à garantir l’utilisation efficiente et efficace des ressources », a déclaré le général de division Șerban.

Les représentants de l’EMI de l’OTAN ont exposé en détail les processus de l’Organisation en matière de retour d’expérience et de normalisation. Les représentants de la Division Opérations du Secrétariat international (SI) ont quant à eux présenté les initiatives de l’OTAN pour le renforcement des capacités de défense et des capacités de sécurité se rapportant à la défense au profit des Nations Unies et de la Mauritanie, initiatives qui illustrent les avantages et les possibilités de part et d’autre. Ces sujets n’ont pas manqué de susciter l’intérêt de la délégation de la CUA.

Les discussions qui ont suivi ont porté sur le rôle et les activités du Centre euro-atlantique de coordination des réactions en cas de catastrophe (EADRCC) et sur le soutien qu’il apporte aux partenaires de l’OTAN en vue du renforcement de leur capacité à faire face aux catastrophes naturelles ou d’origine humaine et à les gérer. Les représentants de l’OTAN et de la CUA ont également évoqué la manière dont l’Organisation pourrait appuyer le renforcement des capacités grâce à son réseau de formation et d’entraînement, dont font notamment partie l’École OTAN d’Oberammergau (NSO) et les centres de formation et d’entraînement des partenariats (PTEC). La participation croisée de l’OTAN et de l’UA à des exercices a également été abordée, ainsi que la possibilité de mettre à disposition des experts de l’OTAN pour l’élaboration des politiques et concepts de l’UA concernant, entre autres domaines, la lutte contre les engins explosifs improvisés, le changement climatique et la sécurité, la lutte contre le terrorisme, les opérations d’aide humanitaire et de secours en cas de catastrophe, et la sécurité humaine. Enfin, un représentant du Pôle pour l’axe stratégique sud de l’OTAN a souligné l’importance de cette entité et expliqué de quelle manière elle pourrait apporter son soutien à la CUA.

Une liste d’actions et de décisions concrètes a été établie à l’issue de la réunion. Au terme des entretiens de travail, le général de division Șerban et le général de brigade Dembélé ont tous deux remercié leurs interlocuteurs pour les exposés instructifs présentés. Le général de division Șerban s’est dit déterminé à approfondir le partenariat militaire de l’OTAN avec la CUA : « En travaillant ensemble dans un esprit de coopération et de compréhension mutuelle, nous pouvons véritablement contribuer à promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité. » Faisant écho à cette déclaration, le général Dembélé a déclaré : « Il s’agit d’une étape importante pour le renforcement décisif de notre coopération. »

Les relations entre l’OTAN et l’Union africaine remontent à 2005 et reposent sur la parité, le respect mutuel et la réciprocité. Attachée à l’élargissement de ses relations avec l’Union africaine, l’OTAN s’emploie à travailler plus étroitement avec ses partenaires en vue de relever les défis de sécurité émanant de son voisinage méridional.

Les prochains entretiens de travail entre militaires se tiendront en octobre 2025 au siège de la CUA, à Addis-Abeba, en Éthiopie.