L’Alliance des pays du Sahel (AES) a annoncé vendredi la mise en place d’une taxe de 0,5 % sur les importations en provenance de l’extérieur de la zone. Cette mesure vise à assurer le financement durable de ses institutions et à réduire la dépendance aux aides extérieures.

Appliquée à la valeur en douane des marchandises importées de pays non membres, cette taxe respecte les normes de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Certaines exceptions sont prévues, notamment pour les produits d’origine locale, les dons humanitaires, les biens diplomatiques, les marchandises en transit, les hydrocarbures provenant de pays tiers et les effets personnels des voyageurs.

Les administrations douanières des États membres seront chargées de collecter la taxe, qui sera ensuite versée sur un compte bancaire commun dans un délai de 15 jours. Le ministère des Finances du pays exerçant la présidence de l’Alliance supervisera la gestion des fonds.

Les recettes générées permettront de financer les projets d’intégration régionale, de renforcer la coopération entre les États membres et de contribuer au capital d’une future banque d’investissement et de développement. Pour garantir la transparence, un organisme indépendant sera chargé du contrôle annuel du budget.

Cette initiative marque une étape clé dans la consolidation économique et politique de l’Alliance des pays du Sahel, en lui donnant les moyens de son ambition.