Addis-Abeba, Sommet de l’Union Africaine – 15 février 2025

Un mandat s’achève, mais la détermination reste intacte. Devant la 38ᵉ session ordinaire du Sommet de l’Union Africaine, le Président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a livré un message clair et fort : l’Afrique a les moyens de se hisser au sommet et de concrétiser les objectifs de l’Agenda 2063.

Un continent en crise, une Union à l’épreuve

Son mandat à la tête de l’UA a coïncidé avec une période critique. Partout, les tensions explosent, les conflits se multiplient et les crises humanitaires s’aggravent. La guerre en Palestine, qui a repris avec une intensité dramatique en 2024, bouleverse l’ordre mondial, tandis que l’Afrique elle-même est en proie à des conflits internes violents, du Soudan à la RDC. À cela s’ajoutent des défis structurels de taille : pauvreté persistante, chômage endémique, systèmes de santé et d’éducation défaillants, infrastructures fragiles, crise climatique et montée du terrorisme.

Pourtant, l’Afrique n’est pas condamnée à subir. Malgré les obstacles, les dirigeants du continent ont continué à poser les bases d’un avenir plus stable et plus prospère.

Des avancées majeures sous sa présidence (2023 – 2025)

Malgré ce contexte difficile, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a mené des actions décisives pour renforcer l’UA et faire avancer le développement du continent :

✅ Paix et Sécurité

Décembre 2023 : Renforcement des efforts de médiation en RDC, facilitant le dialogue entre Paul Kagame et Félix Tshisekedi pour apaiser les tensions dans l’est du pays.

Juin 2024 : Sommet de l’UA sur la Libye, sous l’égide de Denis Sassou N’Guesso, visant à accélérer la transition politique et organiser des élections libres.

Octobre 2024 : Réunion consultative sur la crise au Soudan à Nouakchott, réunissant plusieurs chefs d’État africains et des représentants de l’ONU. À cette occasion, des discussions directes avec le Général Abdel Fattah al-Burhan ont été engagées pour une sortie de crise durable.

✅ Développement économique et financement

Avril 2024 : Sommet de Nairobi, réunissant les partenaires internationaux pour mobiliser 100 milliards de dollars destinés aux projets de développement africains.

Mai 2024 : Engagement de la Corée du Sud lors du Sommet Corée-Afrique, portant son appui financier à l’Afrique de 5,5 à 10 milliards de dollars pour des projets d’infrastructure et d’industrialisation.

Octobre 2024 : Sommet économique à Abidjan, où la Chine a officialisé un engagement de 50 milliards de dollars pour le financement d’infrastructures stratégiques sur le continent.

✅ Sécurité alimentaire et agriculture

Mai 2024 : Sommet de Nairobi sur la santé des sols et les engrais, avec l’adoption d’un plan continental pour augmenter la productivité agricole africaine.

Janvier 2025 : Conférence de Kampala sur la résilience des systèmes agroalimentaires, menant à l’adoption d’une stratégie ambitieuse pour la souveraineté alimentaire africaine.

✅ Accès à l’énergie

Janvier 2025 : Sommet africain sur l’énergie à Dar es Salaam, en collaboration avec la Banque Africaine de Développement et la Banque Mondiale. Ce sommet a lancé l’initiative “Mission 300”, un programme visant à fournir de l’électricité à 300 millions d’Africains d’ici 2030.

✅ Réforme de la gouvernance mondiale

Septembre 2024 : Lors de l’Assemblée générale de l’ONU, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a plaidé pour un siège permanent pour l’Afrique au Conseil de Sécurité des Nations Unies, afin d’assurer une meilleure représentativité du continent dans les décisions internationales.

Un appel à l’unité et à l’action

En remettant la présidence de l’UA au Président angolais João Lourenço, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani ne cache pas sa conviction : l’Afrique doit accélérer sa transformation, ne plus attendre l’aide extérieure et imposer sa voix sur la scène internationale.

> “Nous avons en nous la capacité de bâtir l’Afrique que nous voulons. L’Agenda 2063 ne doit pas rester une simple déclaration d’intention, mais devenir une réalité concrète.”

L’heure est venue pour l’Afrique de prendre son destin en main. L’Union Africaine a montré sa résilience, mais le plus dur reste à faire. L’avenir dépendra de la volonté des dirigeants et des peuples africains d’avancer ensemble vers une Afrique libre, souveraine et prospère.

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