La 10e réunion de la Conférence des Parties (COP) pour la protection et la promotion de la diversité culturelle s’est tenue du 18 au 20 juin à Paris, au siège de l’Unesco. C’est là que l’on découvre la collection d’œuvres d’art de l’Organisation des Nations Unies, un trésor encore largement méconnu. Elle rassemble près de 1 800 pièces issues de plus de 300 artistes : peintures, sculptures, objets d’art, créations architecturales et instruments de musique. Lisa Giroldini s’y est rendue pour nous…

 

Sur les 194 États membres de l’Unesco, 150 sont représentés dans cette collection. Les pays les plus généreux en œuvres sont l’Espagne, la France, le Japon, la Hongrie et la Chine. Si l’Afrique ne représente pour l’instant que 15 % de l’ensemble, elle figure désormais parmi les grandes priorités de l’organisation pour les années à venir.

 

« C’est une priorité de l’Unesco depuis plusieurs années », confirme Lynda Frenois, responsable de la collection. « Notre dernière œuvre, signée Thandiwe Muriu, incarne à merveille l’audace et la vitalité kényanes, et cela nous réjouit. Le continent africain est aussi au cœur de nos actions orientées vers la jeunesse. Nous collaborons notamment avec le Cameroun, et avec l’Université Senghor à Alexandrie, dans une dynamique de management culturel, afin de mieux valoriser cette collection Afrique au cœur de l’Unesco. »

 

L’un des prochains axes de travail consistera donc à renforcer les liens avec la jeunesse, en Afrique comme ailleurs. L’objectif : offrir à cette collection un visage renouvelé, reflet fidèle de la diversité des sociétés et de la richesse des expressions artistiques à travers le monde.

 

Le siège de l’Unesco est ouvert aux visiteurs. On peut y admirer entre autres L’homme qui marche du sculpteur suisse Giacometti, ou encore La chute d’Icare, l’un des plus grands tableaux du peintre espagnol Picasso.