La foi sans liberté est une chaîne

La foi sans liberté est une chaîne
La foi est une lumière, un souffle qui élève l’âme et donne un sens à l’existence. Elle console, guide et inspire. Mais que vaut-elle lorsque la liberté lui est arrachée ? Lorsqu’elle devient contrainte, enfermée dans des dogmes rigides, dictée par la peur ou imposée par autrui ? Une foi sans liberté n’est plus une force, mais un fardeau, une chaîne invisible qui enferme plutôt qu’elle ne libère.
Croire doit être un choix, non une obligation. L’histoire regorge d’exemples où la foi, transformée en instrument de contrôle, a étouffé les esprits au lieu de les éveiller. Lorsque la religion devient un carcan, elle perd son essence véritable : celle d’une quête personnelle, d’un dialogue intime entre l’être et le divin. Une foi imposée n’est plus foi, mais soumission.
La liberté est l’oxygène de la foi. Elle permet d’explorer, de douter, de comprendre, d’aimer sincèrement ce en quoi l’on croit. Une croyance choisie avec lucidité et non par contrainte est une force indestructible, car elle repose sur une conviction profonde et non sur la peur du jugement ou de la répression.
L’Afrique, riche de ses traditions spirituelles et religieuses, est aussi confrontée à cette réalité. Entre héritages ancestraux et influences extérieures, elle doit trouver un équilibre où la foi reste un choix, non un diktat. Car une foi libre élève l’individu, tandis qu’une foi enchaînée l’étouffe.
À chacun donc de veiller sur sa foi comme sur une flamme précieuse : qu’elle éclaire sans brûler, qu’elle réchauffe sans enfermer, qu’elle guide sans asservir.
Par Agossou S.B. ATTINZOVE, l’Africain Engagé !