Gaza : L’enfance mutilée sous les bombes

Gaza : L’enfance mutilée sous les bombes
La guerre ne fait pas que tuer. Elle vole des avenirs, elle détruit des enfances, elle arrache des corps et des âmes. Aujourd’hui, à Gaza, des milliers d’enfants ont perdu une jambe, un bras, une main.
Le cas de Sila Abu Aqlan, 5 ans, est insoutenable.
Une frappe aérienne israélienne l’a brûlée au point qu’il a fallu lui amputer une jambe. Pendant 15 mois, elle a vécu avec ce manque, cette douleur. Enfin, elle reçoit une prothèse. Une basket rose orne sa jambe artificielle. Une couleur d’innocence dans un monde où son enfance a été brisée.
Mais Sila n’est pas seule. Ils sont 3 000, peut-être 4 000 enfants mutilés. L’ONU parle du « plus grand groupe d’enfants amputés de l’histoire moderne ».
Quand la guerre ne s’arrête pas aux bombes
Reem, 11 ans, a perdu une main. Aujourd’hui, elle ne peut plus s’habiller seule, elle dépend des autres, et parfois, la rage l’envahit. Un jour, elle a dit à son père qu’elle voulait mourir.
Moath, 13 ans, a perdu une jambe. Mais ce n’est pas tout. Il a aussi perdu ses amis, sa maison, et l’espoir d’un lendemain meilleur.
Que dire d’Abdulrahman, 11 ans, harcelé par les autres enfants qui l’appellent « le garçon à une jambe » ? Sa mère se désole : « Mon cœur se brise en mille morceaux. »
Israël bloque l’aide : un crime de plus
Après 17 mois de guerre, les prothèses, fauteuils roulants et béquilles manquent cruellement. Quand une trêve a permis l’entrée d’un peu de matériel médical, cela ne couvrait que 20 % des besoins.
Puis, le 2 mars, Israël a tout bloqué : nourriture, carburant, matériel médical. Les amputés de Gaza ne peuvent même plus espérer recevoir une prothèse. Ils doivent survivre avec leurs blessures et leur douleur.
Une guerre qui broie l’avenir
À Gaza, ce sont 17 000 enfants tués. Plus de 50 000 morts au total, dont la moitié sont des femmes et des enfants. Israël parle de combattre le Hamas. Mais ce sont les enfants qui meurent, ce sont les enfants qui sont amputés.
La guerre ne finit pas avec un cessez-le-feu. Elle continue de ravager les vies bien après la dernière bombe. Ces enfants n’ont plus de maisons, plus de familles, plus de membres. Et surtout, plus d’avenir.
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