Washington poursuit sa politique de lutte contre l’immigration clandestine avec une nouvelle mesure controversée : proposer aux migrants en situation irrégulière de quitter le territoire volontairement en échange d’une aide financière.

 

Le dispositif, mis en place par l’administration Trump, prévoit un versement de 1000 dollars ainsi qu’un billet d’avion gratuit pour inciter les sans-papiers à « s’auto-expulser ». Selon les autorités, une première personne aurait déjà accepté cette offre et regagné le Honduras. Une « carotte » mise en avant avant d’appliquer la « politique du bâton », prévient le gouvernement, décidé à accélérer les expulsions massives promises par Donald Trump durant sa campagne.

Malgré ces efforts, les objectifs fixés restent loin d’être atteints. Depuis janvier, environ 140 000 personnes ont été expulsées, bien en deçà des millions de départs initialement annoncés. La mise en œuvre de cette politique se heurte en premier lieu à des contraintes logistiques importantes : nécessité de détenir les migrants arrêtés, affrètement de vols spéciaux, et négociations complexes avec des pays d’origine souvent réticents à accueillir leurs ressortissants.

L’exécutif doit également composer avec les contretemps judiciaires. Plusieurs tribunaux ont remis en question les fondements légaux de ces mesures, ralentissant les procédures voulues par la présidence.

Pour encourager les départs volontaires, les autorités n’hésitent pas à durcir les conditions de vie des migrants en situation irrégulière. Nombre d’entre eux, ayant perdu leur statut temporaire, se voient exclus du système de Sécurité sociale ainsi que du circuit bancaire, une pression supplémentaire destinée à inciter au départ.

Cette approche, mêlant incitation financière et restrictions drastiques, s’inscrit dans une stratégie plus large de lutte contre l’immigration clandestine, au cœur de la politique migratoire de l’administration Trump.