« Ce qu’on a mal fait » : Quand Macron fait l’examen de conscience de la France , chassée de l’AES

« Ce qu’on a mal fait » : Quand Macron fait l’examen de conscience de la France , chassée de l’AES
Avec le recul, le président français Emmanuel Macron jette un regard neuf sur le rejet de son pays par les Etats membres de l’AES.
Dans une récente interview accordée à TV5 Monde, il reconnaît que Paris n’a jamais pu « sortir de la réponse sécuritaire » au Sahel.
« Ce qu’on a mal fait, c’est qu’on n’a pas réussi à sortir de la réponse sécuritaire. J’ai pourtant redoublé d’efforts. Le premier sommet que j’ai fait en juillet 2017 avec tous les présidents de ce qu’on appelait à l’époque le G5 Sahel, j’ai dit : “il faut mettre des projets, il faut de la gouvernance”, parce que sinon, dès qu’on arrête un groupe terroriste, il arrive à réactiver des gens parce qu’il n’y a pas d’espoir » a déclaré M. Macron.
« On n’était pas là par connivence »
Le dirigeant français est donc persuadé que son pays a « un peu payé le prix de la mauvaise gouvernance politique » dans ces différentes nations sahéliennes. « Il y a un système politique dont les jeunes ont voulu se débarrasser – je ne veux pas généraliser -, dont certains ont voulu se débarrasser et on a été emporté avec. Mais on n’était pas là par connivence. On était là parce que ces responsables politiques élus par leur peuple, nous avaient demandé de les protéger…On est resté trop longtemps dans une posture de soutien sans que ça bouge sur les projets et sur la rénovation démocratique » analyse le locataire de l’Elysée.
Ils « ont fait appel à l’assureur en dernier ressort de leur sécurité : les milices russes »
Il regrette les coups d’Etat qui sont ensuite intervenus dans ces pays et les décisions prises par les putschistes.
A l’en croire, Goita, Tiani et Traoré « ont fait appel à l’assureur en dernier ressort de leur sécurité : les milices russes » dont le but est de « mettre la main sur les ressources et de protéger les putschistes ».