Burkina Faso : Deux ans de présidence d’Ibrahim Traoré, un tournant décisif pour le pays

Burkina Faso : Deux ans de présidence d’Ibrahim Traoré, un tournant décisif pour le pays
Depuis son arrivée au pouvoir en 2022, le capitaine Ibrahim Traoré s’est imposé comme l’une des figures les plus emblématiques du renouveau politique africain. En deux années seulement, le jeune dirigeant burkinabè a engagé une série de réformes économiques, sociales et souverainistes qui redéfinissent profondément le visage du Burkina Faso.
Une relance économique affirmée
Sous sa présidence, le Produit Intérieur Brut (PIB) du pays est passé d’environ 18,8 milliards de dollars à 22,1 milliards de dollars, un signe encourageant pour une nation longtemps marquée par l’instabilité. Refusant les diktats des institutions financières internationales, Ibrahim Traoré a rejeté les prêts du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, préférant miser sur les ressources internes et la mobilisation nationale.
Il a ainsi procédé à une réduction de 30 % des salaires des ministres et parlementaires, tout en augmentant ceux des fonctionnaires de 50 %, une mesure symbolique saluée par les travailleurs et les syndicats. Par ailleurs, les dettes intérieures ont été apurées, redonnant une bouffée d’oxygène aux entreprises locales.
Industrialisation et autosuffisance
Le président Traoré a lancé un ambitieux programme de transformation locale. Le pays a vu naître sa première usine de transformation de tomates, ainsi qu’une seconde unité de transformation du coton, complétée par l’ouverture du Centre national d’appui à la transformation artisanale du coton, une première dans l’histoire du Burkina Faso.
Dans le secteur minier, une mine d’or moderne a été inaugurée en 2023, tandis que l’exportation d’or brut vers l’Europe a été stoppée, marquant une volonté claire de valoriser les ressources localement.
Priorité à l’agriculture
Le développement agricole a été hissé au rang de priorité nationale. Le gouvernement a distribué plus de 400 tracteurs, 239 motoculteurs, 710 motopompes et 714 motos aux agriculteurs pour renforcer leur capacité de production. De plus, l’accès aux semences améliorées et autres intrants agricoles a été facilité.
Ces efforts ont porté leurs fruits :
Tomates : de 315 000 tonnes en 2022 à 360 000 tonnes en 2024
Mil : de 907 000 tonnes à 1,1 million de tonnes
Riz : de 280 000 tonnes à 326 000 tonnes
Souveraineté et affirmation identitaire
Ibrahim Traoré ne s’est pas limité aux réformes économiques. Il a mené un combat frontal pour la souveraineté nationale : expulsion des troupes françaises, interdiction des opérations militaires et des médias français sur le territoire burkinabè.
Sur le plan symbolique, il a banni les perruques et robes juridiques d’inspiration britannique dans les tribunaux, les remplaçant par des tenues traditionnelles burkinabè, renforçant ainsi l’identité culturelle du pays.
Infrastructures et développement local
Sous sa gouvernance, plusieurs projets d’infrastructures ont vu le jour : nouvelles routes, élargissement des voies existantes, transformation des pistes en routes pavées, visant à désenclaver les régions rurales et dynamiser les échanges commerciaux.