Le Ghana est le 2e pays d’Afrique de l’Ouest où la consommation de blé est la plus importante après le Nigeria.

Le pays, qui importe la totalité de ses besoins pour cette céréale, mise sur la recherche pour développer une production locale quasi inexistante.

Au Ghana, l’Institut de recherche sur les cultures du Conseil pour la Recherche Scientifique et Industrielle (CSIR-CRI) a lancé le jeudi 27 février un projet de recherche visant à développer des variétés de blé adaptées aux conditions climatiques locales.

Dans un communiqué publié sur son site, l’institut précise que l’initiative verra la collaboration de nombreux partenaires dont l’entreprise agricole locale Arima Farms et le Centre international d’amélioration du maïs et du blé (CIMMYT).

Selon les responsables du projet, les interventions porteront notamment sur la recherche et le développement, l’amélioration des semences, la formation et le renforcement des capacités des agriculteurs, ainsi que la collaboration avec les industriels.

L’ambition affichée à long terme est de créer une filière locale pour la culture de blé, en vue de réduire progressivement la dépendance du pays aux importations.

« La forte dépendance du Ghana aux importations de blé est insoutenable à long terme. Grâce à cette initiative, le CSIR-CRI vise à identifier et développer des variétés de blé capables de prospérer dans notre environnement local, garantissant ainsi un approvisionnement stable et local de cette céréale essentielle », a commenté Maxwell Darko Asante, directeur du CSIR-CRI.

Les projections du Département américain de l’Agriculture (USDA) indiquent que le Ghana devrait consommer 865 000 tonnes de blé en 2024/2025, dont la totalité sera importée.

Selon les données du Service statistique du Ghana, la facture associée à aux achats de la céréale s’est élevée à près de 2,73 milliards de cedis (environ 176 millions USD) en 2023.

Plus largement, le projet du CSIR-CRI est à inscrire dans un contexte où dans une sous-région ouest-africaine au climat peu favorable à la culture de blé, plusieurs pays veulent croire en la possibilité de changer la donne.

C’est ainsi que depuis 2023, des initiatives de production locale de la céréale se multiplient, comme au Sénégal et en Mauritanie.

Quoi qu’il en soit, ces initiatives qui émergent de toute part pour produire du blé est une bonne nouvelle pour l’Afrique de l’Ouest.