À six mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, les espoirs d’une opposition unie demeurent fragiles. Dans un climat politique tendu, la scène culturelle brille à Abidjan avec l’ouverture du Salon International du Livre (SILA), tandis que les pays comme le Niger et le Sénégal sont mobilisés autour des grands rendez-vous religieux que sont le Hadj et la Tabaski.

Le magazine Jeune Afrique met en lumière l’incertitude autour d’une possible coalition des figures majeures de l’opposition ivoirienne. Des leaders tels que Laurent Gbagbo, Simone Gbagbo, Tidjane Thiam, Guillaume Soro, Pascal Affi N’Guessan et Charles Blé Goudé peinent à fédérer leurs forces, et la récente radiation de Thiam des listes électorales complique davantage la donne.

 

À Abidjan, la littérature est à l’honneur avec la 15e édition du SILA, ouverte au Parc des expositions. Anges-Félix N’dakpri, commissaire général de l’événement, a salué l’engagement du parrain et de la ministre de la Culture, Françoise Remarck. Il a rappelé la place fondamentale du livre dans le développement des sociétés : « Quand un peuple lit, il se redresse ; quand il écrit, il se fait entendre. Je lis donc, je suis. Lisons donc pour être. »

 

Sur le plan géopolitique, la situation au Niger inquiète le groupe français Orano, spécialisé dans l’uranium, qui déplore l’impossibilité de joindre ses représentants sur place et les perquisitions de certaines de ses filiales. Ce conflit illustre les tensions croissantes entre le pouvoir en place à Niamey et certains partenaires étrangers.

 

Dans le même pays, les préparatifs du pèlerinage à La Mecque ont été officiellement lancés. Selon Actu Niger, trois compagnies aériennes – Flyadeal (en partenariat avec Niger Airlines), Fly Oya et Afriquia – assureront le transport de 9 534 pèlerins nigériens à partir du 8 mai. Les contrats ont été signés au siège du Comité d’Organisation du Hadj et de la Omra (COHO).

 

Au Sénégal, l’approche de la Tabaski mobilise les autorités. Le journal Le Soleil rapporte que le gouvernement a adopté 28 mesures pour garantir l’approvisionnement du marché en moutons. Avec un besoin estimé à 830 000 têtes, dont 230 000 importées, un Conseil interministériel présidé par le Premier ministre Ousmane Sonko a été organisé pour anticiper les difficultés.

 

Sud Quotidien et L’AS insistent sur la volonté de mieux encadrer la vente de moutons, de sécuriser les circuits d’approvisionnement et de prévenir les vols de bétail. L’objectif est clair : éviter les désordres qui avaient marqué les préparatifs de la Tabaski les années précédentes.