Le 38ᵉ sommet de l’Union africaine (UA), qui s’est tenu à Addis-Abeba, a été marqué par un message fort du président chinois Xi Jinping. Dans une déclaration adressée aux dirigeants africains, il a réaffirmé l’engagement de la Chine à accompagner le continent dans son développement, soulignant l’importance croissante du partenariat sino-africain dans un monde en mutation.

Une Alliance Stratégique Face aux Défis Mondiaux

Dans un contexte international complexe, Xi Jinping a salué les avancées de l’Union africaine en matière d’intégration régionale et d’affirmation sur la scène internationale. Il a mis en avant l’émergence du Sud global, porté par des nations comme la Chine et les pays africains, et réitéré son soutien aux aspirations du continent en matière d’autosuffisance et de développement durable.

Le président chinois a également insisté sur l’importance d’une coopération pragmatique, évoquant les six propositions pour une modernisation conjointe et les dix actions de partenariat définies lors du Forum sur la coopération sino-africaine. Ces initiatives visent à renforcer les infrastructures, l’industrialisation et le commerce, touchant ainsi près de 2,8 milliards d’individus en Chine et en Afrique.

L’Afrique en Quête de Justice et de Réparations Historiques

Parallèlement aux discussions économiques et diplomatiques, le sommet de l’UA a mis en avant un sujet majeur : les réparations historiques dues au continent africain. Les chefs d’État ont abordé des questions liées aux injustices du passé, notamment la colonisation et l’esclavage, et ont exploré des solutions concrètes telles que la restitution des biens culturels, les réparations financières et la réforme des politiques internationales.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté de reconnaissance historique et de réparation des préjudices subis, avec une approche intégrant des dimensions économiques, sociales et politiques adaptées aux défis contemporains.

L’Algérie Confirme son Leadership Panafricain

L’Algérie a marqué ce sommet par son engagement actif. Avant son ouverture, le président Abdelmadjid Tebboune a présidé le 34ᵉ sommet du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), annonçant une contribution d’un million de dollars pour renforcer cette institution dédiée à la gouvernance et au développement en Afrique.

Autre fait marquant, l’élection de Selma Malika Haddadi à la vice-présidence de la Commission de l’Union africaine avec 33 voix, un succès diplomatique majeur pour l’Algérie. Expérimentée et engagée dans les questions africaines, elle ambitionne d’améliorer la gestion administrative de l’UA, de renforcer les liens entre les États membres et de dynamiser les partenariats avec des institutions comme la Banque africaine de développement et Afreximbank.

Un Sommet Pivotal pour l’Agenda Africain

Entre renforcement des partenariats internationaux, quête de justice historique et consolidation des institutions continentales, le 38ᵉ sommet de l’Union africaine a mis en lumière des enjeux cruciaux pour l’avenir du continent. L’implication croissante de la Chine, les initiatives en faveur des réparations et les avancées diplomatiques des nations africaines témoignent d’une Afrique qui affirme de plus en plus sa place dans les dynamiques mondiales.