AES : le Burkina Faso, le Mali et le Niger s’éloignent toujours de la France et se rapprochent encore plus de…

AES : le Burkina Faso, le Mali et le Niger s’éloignent toujours de la France et se rapprochent encore plus de…
L’Alliance des États du Sahel (AES) formée par le Burkina Faso, le Mali et le Niger s’éloigne toujours de la France pour renforcer ses liens avec la Chine.
Concrètement, du 10 au 12 juin 2025, les trois pays sahéliens participent activement à la réunion ministérielle du FOCAC à Changsha. La présence des trois nations lors de l’événement montre une fois encore leur nouvelle politique étrangère loin de l’influence française.
Il faut savoir que la Confédération des États du Sahel s’impose comme un acteur unifié sur la scène internationale.
Et pour cause, loin de la France et unis sous les couleurs de l’Alliance des États du Sahel, plus tard devenu la Confédération des États du Sahel, le Mali, le Burkina Faso et le Niger coordonnent désormais leur diplomatie face aux puissances mondiales. Cette approche collective leur permet de peser davantage dans les négociations avec Pékin.
La FOCAC en Chine ; une rencontre importante pour le trio de l’AES, le Burkina Faso, le Mali et le Niger
Le Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) constitue le cadre principal de ces échanges. Créé en 2000, ce mécanisme facilite le dialogue politique et économique entre la Chine et le continent africain. Il organise régulièrement des sommets et des réunions ministérielles pour évaluer les partenariats en cours.
Wang Yi, ministre chinois des Affaires étrangères, préside personnellement cette rencontre. Sa présence témoigne de l’importance accordée par Pékin aux relations avec l’AES. La Chine voit dans ces trois pays sahéliens des partenaires privilégiés pour étendre son influence en Afrique de l’Ouest.
Le Mali assure actuellement la présidence tournante de l’AES. Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, conduit une délégation diplomatique de haut niveau. L’ambassadrice Fatou Binta Diop, conseillère du président de transition, l’accompagne pour renforcer cette représentation.
Cette réunion vise plusieurs objectifs. Elle permet d’abord d’évaluer les engagements pris lors des précédents FOCAC. Ensuite, elle renforce la coordination stratégique entre tous les partenaires. Enfin, elle formule de nouvelles perspectives de développement pour les années à venir.
La coopération sud-sud guide cette démarche diplomatique. Les pays de l’AES privilégient désormais les partenariats avec les puissances émergentes plutôt qu’avec leurs anciennes métropoles. Cette orientation reflète leur volonté d’indépendance géopolitique après des décennies de domination occidentale.
Karamoko Jean Marie Traoré représente le Burkina Faso dans ces discussions cruciales. Le ministre burkinabè des Affaires étrangères met l’accent sur les projets prioritaires engagés avec la Chine depuis 2024. L’agriculture figure parmi les secteurs de coopération les plus prometteurs entre les deux parties.
Le développement industriel constitue également un axe majeur de partenariat. La Chine apporte son expertise technologique et ses capitaux pour moderniser les économies sahéliennes. Cette collaboration vise à réduire la dépendance de l’AES aux importations occidentales.
L’aide humanitaire chinoise complète cette coopération multisectorielle. Pékin finance des projets d’infrastructures sanitaires et éducatives dans les trois pays de l’Alliance. Cette approche séduit les dirigeants sahéliens attachés à des résultats concrets.
Le président burkinabè Ibrahim Traoré oriente personnellement ces partenariats vers un impact direct sur les populations. Cette vision privilégie les projets améliorant concrètement les conditions de vie des citoyens sahéliens. Elle contraste avec les promesses souvent non tenues des partenaires occidentaux.
Abdoulaye Diop qualifie les relations sino-maliennes de partenariat « à fort impact socio-économique ». Cette formulation reflète les attentes élevées des autorités de transition maliennes. Elles espèrent que la coopération chinoise générera des retombées économiques significatives.
Au final, cette dynamique entre la Chine et l’AES s’inscrit dans la recomposition géopolitique mondiale après que le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont tous les trois tourné le dos à la France.
L’AES diversifie ainsi ses partenariats internationaux après sa rupture avec la France et la CEDEAO. La Chine apparaît comme l’alternative la plus crédible pour financer le développement de ces trois pays en transition.