« L’Afrique a besoin de former ses propres leaders climatiques. »
Ce cri du cœur lancé par Marie-Josée Houénou, présidente du conseil d’administration de la fondation WESISIAH, a résonné avec force ce lundi 4 août 2025, à Abidjan.
Elle présentait le projet EALI — Environnement African Leadership Initiative, une initiative novatrice pensée pour outiller les jeunes et les femmes africaines face à l’urgence climatique qui frappe de plein fouet le continent.

Former pour transformer
Derrière le projet EALI, une ambition claire : passer des discours aux actes, et replacer la jeunesse au centre des solutions.
Énergies renouvelables, agroforesterie, lutte contre la déforestation, projets communautaires durables…
Les thématiques abordées sont à la hauteur des enjeux. Mais ce qui fait la force du projet, c’est l’approche : ancrée dans les territoires, connectée aux réalités locales, et portée par une vision panafricaine.

Marie-Josée Houénou est catégorique :
« Aucune transformation durable ne peut se faire sans les femmes, les jeunes et les communautés. »
Un constat limpide, dans un continent qui subit de plein fouet les conséquences du changement climatique sans en être le principal responsable.

Une jeunesse en première ligne
Victor Muzadi, ambassadeur du projet venu d’Angola, a livré un appel fort à la relève :
« Ce défi revient à la jeunesse. Nous, nous avons déjà accompli notre parcours. »
« L’environnement n’est pas qu’un enjeu de survie. C’est un levier de développement. L’Afrique peut devenir un modèle mondial de protection environnementale. »

Un appel entendu par Dr Aboua Gustave, représentant du ministère ivoirien de l’Environnement :
« Les jeunes doivent devenir des acteurs à part entière du changement. Ils ont la responsabilité d’agir, d’innover et de transformer nos sociétés. »

🌱 Vers la COP30 et au-delà
Le projet EALI ne s’arrête pas à la formation. Il s’inscrit dans une dynamique de diplomatie climatique.
Objectif : préparer une génération de jeunes africains à porter la voix du continent dans les grandes négociations internationales, notamment en amont de la COP30.

Pour cela, EALI prévoit :
des formations stratégiques,
des échanges entre acteurs climatiques africains,
la valorisation des initiatives locales,
et surtout, le renforcement des liens entre pays africains dans une logique assumée de coopération Sud-Sud.

Fondée en 2018, la Fondation WESISIAH ne part pas de zéro.
Depuis sept ans, elle a :
mené des campagnes de sensibilisation,
organisé des conférences locales,
et accompagné des projets concrets : recyclage, éducation écologique, protection des écosystèmes…

Le projet EALI s’appuie sur ce socle pour aller encore plus loin.
Avec une conviction centrale : l’Afrique doit créer, former et soutenir ses propres leaders climatiques. Ici. Maintenant.

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