L’Afrique, longtemps sous-représentée sur la scène internationale, intensifie son combat pour obtenir des positions clés dans les grandes institutions mondiales. Les récents succès montrent que le vent commence à tourner, mais la bataille est loin d’être terminée.

Un siège africain de plus au FMI : une victoire symbolique
Le 1ᵉʳ novembre dernier, un événement marquant a eu lieu : l’Ivoirien Wautabouna Ouattara a rejoint le conseil d’administration du Fonds Monétaire International (FMI). Il devient ainsi le troisième représentant africain parmi les 25 membres de cet organe stratégique. Cette victoire, fruit d’un plaidoyer porté par 45 ministres des Finances africains depuis 2023, témoigne de la détermination du continent à faire entendre sa voix.

Deux sièges permanents à l’ONU : un rêve toujours en discussion
À New York, les discussions autour de l’attribution de deux sièges permanents au Conseil de Sécurité des Nations Unies ont été relancées en septembre. Ces sièges permettraient à deux États africains de participer aux décisions stratégiques mondiales qui les concernent directement. Bien que cette réforme soit un débat récurrent à l’Assemblée générale depuis des années, elle reste suspendue à des négociations complexes.

La présidence du G20 : un tournant historique
L’Afrique du Sud a pris la présidence annuelle du G20 en décembre, une première pour un pays africain. Cyril Ramaphosa, président sud-africain, n’a pas tardé à fixer ses priorités : inscrire durablement les enjeux de développement africains et ceux des pays du Sud à l’agenda des 20 plus grandes puissances mondiales. Cette présidence pourrait bien marquer un tournant dans la manière dont le continent est perçu et impliqué dans les décisions mondiales.

L’Afrique avance, lentement mais sûrement, sur le chemin de la représentativité. 2025 pourrait être l’année où le continent commencera à occuper la place qui lui revient dans les sphères stratégiques mondiales.

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