🕯️ “Mission Dakar-Djibouti” : Quand la science servait l’oppression

🕯️ “Mission Dakar-Djibouti” : Quand la science servait l’oppression
‘L’exposition “Mission Dakar-Djibouti (1931-1933), contre-enquêtes”, inaugurée récemment, révèle une partie de l’iceberg : 3.600 objets collectés dans les années 1930, dont certains réquisitionnés, voire arrachés, dans le cadre d’une mission ethnographique devenue désormais suspecte.
Grâce à ce travail, le Mali a pu identifier 81 pièces volées, en attendant la reconnaissance de 30 autres toujours “à l’étude”.
Mais cette reconnaissance reste conditionnée à une hypocrisie juridique : en France, les collections publiques sont “inaliénables”. Traduction ?
Même les objets volés sont juridiquement “intouchables”, sauf si une loi spécifique les autorise à quitter le territoire français.
⚖️ Des promesses, encore des promesses…
Le discours de Ouagadougou d’Emmanuel Macron en 2017 avait pourtant créé l’espoir.
Le Président parlait de justice historique, de retour légitime, de loi-cadre pour faciliter les restitutions.
Mais aujourd’hui ? Toujours rien.
Le projet est au point mort. Et pendant ce temps, la France “prête” ses objets volés à leurs propriétaires d’origine, comme si on pouvait prêter la mémoire d’un peuple ou l’âme d’une nation.
🗣️ Rendre ce qui a été volé n’est pas une faveur : c’est un devoir !
Le Bénin a dû attendre 2021 pour récupérer 26 œuvres sacrées du royaume d’Abomey, prises lors de la guerre coloniale de 1892.
Le Sénégal a récupéré le sabre d’El Hadj Omar Tall… après un prêt en 2019, et seulement grâce à une loi votée en 2020.
La Côte d’Ivoire réclame 148 œuvres, dont le Djidji Ayokwe, tambour sacré des peuples Akan, actuellement “déposé” mais toujours propriété de la France.
La honte continue, dans les couloirs climatisés des musées occidentaux.
🛑 Nous ne voulons plus de prêts. Nous exigeons la restitution. Totale. Définitive. Maintenant.
Parce que nos patrimoines ne sont pas des pièces de collection.
Parce que nos ancêtres ne sont pas des objets d’exposition.
Parce que la mémoire africaine n’est pas négociable.
🔁 L’Afrique réclame ce qui lui revient. Pas dans dix ans. Pas sous condition.
Tout de suite.
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