À Ouagadougou, le 19 septembre 2025, s’est tenue la cérémonie officielle de la VIᵉ édition de la Journée internationale de l’Identité (Id Day). Sous la présidence du Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, l’événement a dépassé le simple cadre commémoratif : il a ouvert une fenêtre sur l’avenir.

Le thème choisi – « Harmonisation intégrée des documents d’identité et de voyage dans l’espace AES : état des lieux, défis et opportunités » – n’est pas une formule administrative. C’est l’annonce d’un projet de société : faire de l’identité un levier d’intégration, de souveraineté et de modernité.

 

L’Alliance des États du Sahel (AES) veut bâtir une citoyenneté partagée, où chaque Burkinabè, Malien et Nigérien sera reconnu non seulement par son pays, mais par l’ensemble de la confédération. Une carte d’identité AES est en préparation. Elle ne sera pas seulement un document : elle représentera l’appartenance à un espace commun, une clé d’accès à la libre circulation, au commerce transfrontalier et à la reconnaissance internationale.

Comme l’a rappelé le Premier ministre, « l’identité est le socle de l’État, la première reconnaissance de l’existence et la clé d’accès à tous les droits fondamentaux ». Dans un Sahel marqué par la mobilité forcée, les déplacements et l’insécurité, cette reconnaissance est une révolution silencieuse.

 

L’identité comme moteur d’intégration

Au terme des travaux, des recommandations stratégiques ont été formulées :

Moderniser et numériser les systèmes d’identification,

Harmoniser les documents de voyage,

Interconnecter les bases de données des trois États,

Mettre en place un cadre juridique confédéral solide.

Ces étapes, souvent perçues comme techniques, dessinent en réalité la carte d’un futur commun. Demain, un étudiant de Niamey pourra s’inscrire dans une université de Ouagadougou sans obstacle administratif. Un commerçant de Mopti franchira les frontières avec sa seule carte AES. Un citoyen déplacé recouvrira son droit à l’existence légale, même loin de son village.

 

Dans un monde où l’identité numérique devient le nerf de la sécurité et du développement, l’AES montre la voie. Loin de subir la mondialisation, le Sahel choisit de se doter de ses propres outils de gouvernance, adaptés à sa réalité.

Cette carte d’identité commune n’est pas seulement un document : c’est une promesse. La promesse d’une Afrique qui s’unifie autour de ses peuples, qui construit ses propres solutions et qui affirme sa souveraineté dans l’ère numérique.

 

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