À New York, le Burkina Faso, le Mali et le Niger s’apprêtent à faire entendre, d’une seule voix, celle du Sahel souverain. Réunis dans la dynamique de la Confédération des États du Sahel (AES), ces trois nations, longtemps meurtries par une crise sécuritaire et les pesanteurs de la dépendance, se présentent aujourd’hui comme un bloc uni, déterminé à défendre les intérêts de leurs peuples sur la scène mondiale.

Le Premier ministre burkinabè, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, portera cette voix le samedi 27 septembre 2025, lors des débats généraux de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies. Une tribune où il ne parlera pas seulement au nom du Burkina Faso, mais au nom de près de 72 millions de Sahéliens, conformément à la devise de l’Alliance : « Un espace, un peuple, un destin. »

Face aux récits biaisés et aux statistiques tronquées qui réduisent trop souvent le Sahel à une zone de crises, l’AES entend déconstruire ces narratifs et imposer une autre lecture : celle de peuples résilients, qui bâtissent leur propre avenir. Depuis plus de dix ans, malgré la présence de forces internationales, la crise sécuritaire persiste. Mais aujourd’hui, grâce à la détermination de leurs forces combattantes et à la solidarité confédérale, les trois pays sortent progressivement la tête de l’eau.

Cette unité ne se limite pas au terrain militaire : elle se déploie également dans le champ diplomatique. Pour l’AES, New York devient l’arène où s’affirme une vision fondée sur quatre piliers : la souveraineté, la dignité des peuples, la priorité aux intérêts locaux et une coopération internationale équitable et respectueuse.

Les débats généraux de l’ONU sont l’occasion de rappeler que les solutions aux crises du Sahel ne viendront pas de l’extérieur, mais des peuples eux-mêmes. Les progrès enregistrés dans la lutte contre le terrorisme et dans les efforts de développement démontrent qu’une approche endogène peut porter ses fruits.

L’AES portera donc un message clair : les peuples sahéliens ne demandent pas la compassion ni les discours creux, mais un soutien concret aux initiatives locales, et une reconnaissance des avancées obtenues par leurs propres forces.

Dans un contexte où la multipolarité redéfinit les rapports internationaux, la parole du Sahel prend un relief particulier. Elle incarne l’émergence d’une Afrique qui ne se contente plus d’être spectatrice des décisions mondiales, mais qui exige d’en être actrice, dans la dignité et la souveraineté.

L’heure n’est plus aux tutelles, mais à une coopération réinventée, où les intérêts des peuples africains sont respectés au même titre que ceux des autres nations.

 

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